le pain, le vin, les hosties… dans nos eucharisties
Que disent les textes officiels ? dans le Droit Canon (article 924) : 1. Le très saint Sacrifice eucharistique doit être offert avec du pain et du vin auquel un peu d'eau doit être ajouté. 2. Le pain doit être de pur froment et confectionné récemment en sorte qu'il n'y ait aucun risque de corruption. 3. Le vin doit être du vin naturel de raisin et non corrompu. dans la Présentation Générale du Missel Romain : [281] 319. Fidèle ) l'exemple du Christ, l'Eglise a toujours employé le pain et le vin avec de l'eau pour célébrer le banquet du Seigneur. [282] 320. Le pain destiné à la célébration eucharistique doit être du pain de pur froment, de confection récente, et, selon la tradition ancienne de l'Eglise latine, du pain azyme. [283] 321. La vérité du signe demande que la matière de la célébration eucharistique apparaisse vraiment comme une nourriture. Il convient donc que le pain eucharistique, tout en étant azyme et confectionné selon la forme traditionnelle, soit tel que le prêtre, à la messe célébrée avec peuple, puisse vraiment rompre l'hostie en plusieurs morceaux, et distribuer ceux-ci à quelques fidèles au moins. Cependant, on n'exclut aucunement les petites hosties quand le nombre des communiants et d'autres motifs pastoraux exigent leur emploi. Mais le geste de la fraction du pain, qui désignait à lui seul l'Eucharistie à l'âge apostolique, manifestera plus ouvertement la valeur et l'importance du signe de l'unité de tous en un seul pain, et du signe de la charité, du fait qu'un seul pain est partagé entre frères. Et en guise de commentaire… Donc, pour résumer, la plupart du temps, nous avons tout faux dans nos célébrations ! En effet la distribution systématique de petites hosties correspond à des cas particuliers, la norme voulant que le pain utilisé soit de fabrication récente (de quand datent les hosties que nous utilisons la plupart du temps ?), qu'il apparaisse vraiment comme une nourriture (est-ce le cas de nos petites hosties ?), et surtout qu'un seul pain partagé soit signe de charité et d'unité, et nous ramène au temps où le geste de la fraction désignait à lui seul l'Eucharistie. En ce qui concerne le pain azyme, nous ne reviendrons pas sur le fait de savoir si c'est du pain sans levain ou du pain qui n'a pas eu le temps de lever, d'autant plus que cette question a été, en son temps, un des points qui ont amené à la séparation de l'Eglise d'Orient et de celle d'Occident ! Et pour finir, une précision pour ceux qui envisageraient de renoncer aux hosties pour utiliser un véritable pain et qui s'inquiètent des miettes éventuelles : pour St Thomas d'Aquin, le problème n'existe pas. Il dit que si une souris venait à manger une parcelle tombée à terre, ce ne serait pas le Corps du Christ qu'elle mangerait, mais une simple miette de pain. Cela dit, faites vous partie des paroisses ou des communautés qui utilisent un vrai pain de façon régulière (si, si, ça existe et ce ne sont pas des cas isolés), exceptionnelle ou jamais ? N'hésitez pas à réagir et à apporter d'autres précisions qui permettront d'approfondir notre réflexion. |